Je dois vous avouer quelque chose...
Je me bats régulièrement contre moi-même pour arriver à écrire quelques lignes dans mes blogs (et ces lignes-là, que vous êtes en train de lire, n'ont pas fait exception).
Cela fait maintenant deux ans que j'ai un livre dans la tête qui ne veut pas sortir. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir les encouragements de supporters motivés.
Mais rien y fait...
...ou presque, parce que de temps en temps, l'envie est plus forte que l'apathie, et les mots, pour exprimer ces idées qui s'affolent dans ma tête, surgissent avec facilité. Allez comprendre!
Et puis voilà que je découvre cette note fort intéressante, rédigée par Patsy Krakoff, et intitulée The Dirty Little Secrets of Published Authors.
Elle nous explique que les auteurs qui pensent qu'ils ont quelque chose de précieux et d'original à dire, quelque chose de si important que cela doit être énoncé avec perfection, restent embourbés dans...l'immobilisme de la procrastination.
Those writers who believe that what they have to say is precious, original, and so important that it has to be perfectly delivered, will stay mired in procrastination. Who can take a risk to make an error, when so much ego is wrapped up in their writing?
The pressure is too great, the fear of failure too real.
Je me suis sentie montrée du doigt...J'avoue, je suis atteinte de "perfectionnite", dans sa forme la moins grave, quand même hein.
J'ai pensé à certaines personnes qui n'écrivent pas leur livre, parce qu'elle pensent, qu'une fois qu'elles auront livré leurs petits secrets, elles seront dépossédée de...
...de quoi, je n'en sais rien, mais ce qui est sûre c'est qu'elles ont peur de "le" perdre.
Alors que finalement, "il n'y a rien de nouveau sous le soleil". D'autres ont probablement déjà écrit quelque chose sur le sujet avant vous.
Patsi nous dit que ceux qui écrivent et sont publiés, sont ceux qui pensent qu'ils sont de simples messagers, capables d'organiser et de synthétiser des concepts inventés par d'autres.
Those writers who believe that they are simply messengers who are able to organize and synthesize concepts previously invented by other experts will have the edge. They will write, publish, write, publish, and they will be heard and read.
Ils apportent leur point de vue, retranscrivent la chose dans un language plus accessible à leurs lecteurs et font part de leur expérience dans l'application de ces concepts.
Et nous, leurs lecteurs, nous leur en sommes très reconnaissants.
Finalement, n'est-ce pas cela que nous, auteurs coachs ou consultants, recherchons?
Etre reconnu, faire entendre notre voix, nous distinguer de la masse, attiser l'intéret de notre cible.
Certes, c'est une stratégie qui suscite également l'intéret de la concurrence, qui peut lire ce que nous avons écrit et nous connaître plus intimement.
Mais n'oubliez pas, que lire ce n'est pas savoir, ni savoir-faire!
Comme me disait un collègue dernièrement, "ce n'est pas dans les livres que l'on apprend à nager".
Alors, pour ceux qui aiment ça, surtout ECRIVEZ!
Ecrire pour moi c'est partager mes idées, transmettre des outils et curieusement c’est aussi le plaisir de créer quelque chose de palpable…prendre un livre dans ses mains et penser que ceux qui vont vous lire accèdent directement au fruit de votre recherche et de votre réflexion me procure une grande satisfaction.
Rédigé par : Christine Vigneresse | 01 juillet 2006 à 10:34
De ma petite expérience en la matière, il me semble aussi qu'il existe, vis-à-vis de l'écriture, une certaine spécificité française. Les Américains ont un rapport beaucoup plus utilitaire à l'écriture, et ils sont certainement raison ! Nous avons, en France, une certaine révérence pour la langue, qui induit parfois une inhibition dans l'écriture. Autre difficulté: beaucoup de gens rêvent d'écrire, mais rechignent à y consacrer le temps nécessaire. Or l'écriture demande tout de même pas mal de travail - donc de motivation.
Rédigé par : Marc Traverson | 11 juillet 2006 à 20:55
ECRIVEZ ! Quel bel encouragement ! A la lecture de votre article et sa référence anglo-saxonne, j'ai retrouvé (visualisé) cet oncle Sam, que tout le monde connaît au travers de l'affiche où il vous pointe du doigt.
Je me sens visé. Pour moi, également, le blog est une première étape vers l'écriture. Et la deuxième... Je garde à l'esprit votre article... il m'y aidera peut-être.
Rédigé par : La Chouette | 26 septembre 2006 à 22:52